jeudi 15 septembre 2011

15 septembre: Fête nationale du Guatemala

Un peu d'histoire: de l'indépendance à la révolution libérale
En 1821, le Guatemala s'émancipe de l'Espagne mais reste quelques temps dans l'Empire mexicain. À la chute d'Iturbide, il s'en sépare et forme avec d'autres régions les Provinces unies d'Amérique Centrale. Mais à cause des dissensions entre " caudillos ", cette confédération éclate dès 1838-40 en cinq républiques, tandis que l'Angleterre occupe la côte de Mosquito - Nicaragua - et confirme ses droits sur le Belize. Le Guatemala acquiert son territoire actuel. L'indépendance est avant tout le fruit de la lutte des créoles qui se sentaient lésés par l'administration royale, car écartés des charges les plus honorifiques et les plus lucratives. Dans cette lutte, les Indiens ont soit été tenus à l'écart, soit ils ont été enrôlés dans les troupes. Pour certains, le départ de la Couronne espagnole signifiait que les élites créoles avaient désormais les mains libres pour les exploiter.


À partir de 1839 et pendant tout le XIXe s., le Guatemala voit s'affronter les élites divisées entre conservateurs et libéraux.Mariano Rivera Paz est le premier président élu du Guatemala et jusqu'en 1870, ce sont les conservateurs qui occupent le pouvoir. Ils maintiennent les structures coloniales existantes.

Cependant, favorisée par de nouveaux produits à exporter - Le café remplace l'indigo et la cochenille - et par une nouvelle conjoncture internationale et régionale - "Boom" californien et valorisation maritime de l'Océan Pacifique - , une nouvelle élite dirigeante accède au pouvoir par les armes en 1871. 

Libérale sur le plan économique et religieux, elle reste autoritaire sur le plan politique. Son chef, Justo Ruffino Barriosapparaît légitimement comme le modernisateur du Guatemala. De 1871 à 1885, inspiré par Porfirio Diaz au Mexique, il mène une politique de réforme des institutions et de l'État en s'appuyant sur le développement d'un capitalisme agro-exportateur via des capitaux étrangers. Au nom de la modernisation du pays, il confisque et met en vente les propriétés foncières de l'Église et les terres communales dont profitaient les communautés indiennes et les paysans métis.Il instaure aussi le travail forcé dans les grandes propriétés - Latifundi -. En 1877, il fait promulguer le Règlement des journaliers et en 1878, la loi contre le vagabondage. Les paysans indiens sont obligés de travailler de 100 à 150 jours par an dans les plantations de café. Quelques 100 000 indigènes descendent chaque année de l'Altiplano sur la Bocacosta pour les récoltes. Pendant ce dernier quart de siècle, les Indiens se soulèvent contre des chefs politiques, des intendants ou des planteurs à propos de la terre, de leurs conditions de vie et surtout d'exploitation intolérables. 
On distingue la guerre de guérilla des indigènes de Momostenango et la rébellion de San Juan Ixcoy en 1898, étouffée par des milices des métis qui s'approprient alors leurs terres.Pendant cette période, les grands propriétaires terriens agro-exportateurs et les compagnies étrangères consolident leur main mise sur le pouvoir politique et économique du pays.Vers 1920, les compagnies états-uniennes contrôlent 70% des importations et 80% des exportations du Guatemala. La principale d'entre elles, l'United Fruit Company naît en 1899 au Costa Rica avant d'essaimer dans les cinq républiques. En 1902, la United Fruit company s'implante au Guatemala. Le gouvernement de Manual Estrada Cabreralui fait construire une ligne de chemin de fer et lui accorde des avantages portuaires à Puerto Barrios ainsi que des lots de terres, des plus fertiles du pays.

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