En 1821, le Guatemala s'émancipe de
l'Espagne mais reste quelques temps dans l'Empire mexicain. À la chute d'Iturbide,
il s'en sépare et forme avec d'autres régions les Provinces unies d'Amérique
Centrale. Mais à cause des dissensions entre " caudillos ", cette
confédération éclate dès 1838-40 en cinq républiques, tandis que l'Angleterre
occupe la côte de Mosquito - Nicaragua - et confirme ses droits sur le Belize.
Le Guatemala acquiert son territoire actuel. L'indépendance est avant tout le
fruit de la lutte des créoles qui se sentaient lésés par l'administration
royale, car écartés des charges les plus honorifiques et les plus lucratives.
Dans cette lutte, les Indiens ont soit été tenus à l'écart, soit ils ont été
enrôlés dans les troupes. Pour certains, le départ de la Couronne espagnole
signifiait que les élites créoles avaient désormais les mains libres pour les
exploiter.
À partir de 1839 et pendant tout le XIXe s., le
Guatemala voit s'affronter les élites divisées entre conservateurs et libéraux.Mariano
Rivera Paz est le premier président élu du Guatemala et jusqu'en
1870, ce sont les conservateurs qui occupent le pouvoir. Ils maintiennent les
structures coloniales existantes.
Libérale sur le plan économique et religieux,
elle reste autoritaire sur le plan politique. Son chef, Justo
Ruffino Barriosapparaît légitimement comme le modernisateur du Guatemala.
De 1871 à 1885, inspiré par Porfirio Diaz au
Mexique, il mène une politique de réforme des institutions et de l'État en
s'appuyant sur le développement d'un capitalisme agro-exportateur via des
capitaux étrangers. Au nom de la modernisation du pays, il confisque et met en
vente les propriétés foncières de l'Église et les terres communales dont
profitaient les communautés indiennes et les paysans métis.Il instaure aussi le travail forcé dans les
grandes propriétés - Latifundi -. En 1877, il fait promulguer le Règlement des journaliers
et en 1878, la loi contre le vagabondage. Les paysans indiens sont obligés de
travailler de 100 à 150 jours par an dans les plantations de café. Quelques 100
000 indigènes descendent chaque année de l'Altiplano sur la Bocacosta pour les
récoltes. Pendant ce dernier quart de siècle, les Indiens se soulèvent contre
des chefs politiques, des intendants ou des planteurs à propos de la terre, de
leurs conditions de vie et surtout d'exploitation intolérables.
On distingue la
guerre de guérilla des indigènes de Momostenango et la rébellion de San Juan
Ixcoy en 1898, étouffée par des milices des métis qui s'approprient alors leurs
terres.Pendant cette période, les grands propriétaires
terriens agro-exportateurs et les compagnies étrangères consolident leur main
mise sur le pouvoir politique et économique du pays.Vers 1920, les compagnies
états-uniennes contrôlent 70% des importations et 80% des exportations du
Guatemala. La principale d'entre elles, l'United Fruit Company naît en 1899 au
Costa Rica avant d'essaimer dans les cinq républiques. En 1902, la United Fruit
company s'implante au Guatemala. Le gouvernement de Manual
Estrada Cabreralui fait construire une ligne de chemin de fer et lui accorde
des avantages portuaires à Puerto Barrios ainsi que des lots de terres, des
plus fertiles du pays.
Pour en savoir plus, visitez: http://collectif-guatemala.chez-alice.fr/histoire/histo4.html#ancre4
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