vendredi 16 septembre 2011

Exercice: Y/EN

Complétez les phrases avec Y ou EN.

-Il va à la fac? -Oui il____va.
-Tu viens du centre ville ?-Oui, j’____ viens.
Je pense souvent aux vacances. Et toi, tu ____ penses ?
J’aime beaucoup Venise. D’ailleurs, j’___vais demain.
Je n’aime pas beaucoup les ordinateurs. Pourtant, j’___ ai deux.
Je suis végétarien. La viande, je n’____ mange jamais.
Mais au fait, j’___ pense. Que fais-tu demain ?
J’___ ai assez de ce désordre !
L’Espagne est un beau pays. J’___ ai beaucoup d’amis.
Tu ___ manges, toi, du pain ?


Les réponses seront publiées demain. 
Extrait de: http://langues2.ups-tlse.fr/Fle/Ressources/Pronoms_02.htm

jeudi 15 septembre 2011

15 septembre: Fête nationale du Guatemala

Un peu d'histoire: de l'indépendance à la révolution libérale
En 1821, le Guatemala s'émancipe de l'Espagne mais reste quelques temps dans l'Empire mexicain. À la chute d'Iturbide, il s'en sépare et forme avec d'autres régions les Provinces unies d'Amérique Centrale. Mais à cause des dissensions entre " caudillos ", cette confédération éclate dès 1838-40 en cinq républiques, tandis que l'Angleterre occupe la côte de Mosquito - Nicaragua - et confirme ses droits sur le Belize. Le Guatemala acquiert son territoire actuel. L'indépendance est avant tout le fruit de la lutte des créoles qui se sentaient lésés par l'administration royale, car écartés des charges les plus honorifiques et les plus lucratives. Dans cette lutte, les Indiens ont soit été tenus à l'écart, soit ils ont été enrôlés dans les troupes. Pour certains, le départ de la Couronne espagnole signifiait que les élites créoles avaient désormais les mains libres pour les exploiter.


À partir de 1839 et pendant tout le XIXe s., le Guatemala voit s'affronter les élites divisées entre conservateurs et libéraux.Mariano Rivera Paz est le premier président élu du Guatemala et jusqu'en 1870, ce sont les conservateurs qui occupent le pouvoir. Ils maintiennent les structures coloniales existantes.

Cependant, favorisée par de nouveaux produits à exporter - Le café remplace l'indigo et la cochenille - et par une nouvelle conjoncture internationale et régionale - "Boom" californien et valorisation maritime de l'Océan Pacifique - , une nouvelle élite dirigeante accède au pouvoir par les armes en 1871. 

Libérale sur le plan économique et religieux, elle reste autoritaire sur le plan politique. Son chef, Justo Ruffino Barriosapparaît légitimement comme le modernisateur du Guatemala. De 1871 à 1885, inspiré par Porfirio Diaz au Mexique, il mène une politique de réforme des institutions et de l'État en s'appuyant sur le développement d'un capitalisme agro-exportateur via des capitaux étrangers. Au nom de la modernisation du pays, il confisque et met en vente les propriétés foncières de l'Église et les terres communales dont profitaient les communautés indiennes et les paysans métis.Il instaure aussi le travail forcé dans les grandes propriétés - Latifundi -. En 1877, il fait promulguer le Règlement des journaliers et en 1878, la loi contre le vagabondage. Les paysans indiens sont obligés de travailler de 100 à 150 jours par an dans les plantations de café. Quelques 100 000 indigènes descendent chaque année de l'Altiplano sur la Bocacosta pour les récoltes. Pendant ce dernier quart de siècle, les Indiens se soulèvent contre des chefs politiques, des intendants ou des planteurs à propos de la terre, de leurs conditions de vie et surtout d'exploitation intolérables. 
On distingue la guerre de guérilla des indigènes de Momostenango et la rébellion de San Juan Ixcoy en 1898, étouffée par des milices des métis qui s'approprient alors leurs terres.Pendant cette période, les grands propriétaires terriens agro-exportateurs et les compagnies étrangères consolident leur main mise sur le pouvoir politique et économique du pays.Vers 1920, les compagnies états-uniennes contrôlent 70% des importations et 80% des exportations du Guatemala. La principale d'entre elles, l'United Fruit Company naît en 1899 au Costa Rica avant d'essaimer dans les cinq républiques. En 1902, la United Fruit company s'implante au Guatemala. Le gouvernement de Manual Estrada Cabreralui fait construire une ligne de chemin de fer et lui accorde des avantages portuaires à Puerto Barrios ainsi que des lots de terres, des plus fertiles du pays.

dimanche 11 septembre 2011

Visite à Antigua Guatemala

Les élèves du groupe B1 IV du samedi matin vous présentent un guide de l'ancienne capitale du Guatemala, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO.

LE PALAIS DES CAPITAINES GENERAUX- CARLA JERI

 Le Palais des Capitaines Généraux
Il est situé dans la ville d’Antigua Guatemala.  Sa première construction a commencé en 1558 pour créer les bureaux administratifs, militaires et du gouvernement du Guatemala. Il y avait aussi un espace appelé « Petit Palais » qui était la résidence du capitaine général.

Après le tremblement de terre de San Miguel en 1717, il a été reconstruit par Martin de Porres. Des nouveaux tremblements ont conduit à une autre construction en 1755. Dans les dernières années, les installations ont été utilisées comme entrepôts ce qui a provoqué des dommages à la structure.

Au XX siècle, après une nouvelle reconstruction, le bâtiment devint le siège de gouvernement départemental. Actuellement, on y trouve aussi le commissariat de police et le bureau de l’Institut Guatémaltèque du Tourisme.  Ici vous pouvez prendre un bus gratuit pour faire un tour touristique de la ville. Il passe toutes les heures de 9h à 14h du lundi au vendredi et le samedi de 9h à 12h.


LAVOIR LA UNION-PABLO MONZÓN

Anciennement, à Antigua, pas toutes les maisons n’avaient des espaces pour laver le linge. C´est pourquoi, les autorités de cette époque ont construit un lavoir, non seulement pour laver des vêtements, mai aussi pour socialiser et causer.

Le Lavoir La Union
Le lavoir La Union a été construit en 1853, et inauguré le 3 février de la même année. Mais il a été reconstruit en 1979, structure qui est celle qu’on voit aujourd’hui. Il est situé entre le 2ème et 3ème avenue Sud, et la 6ème et la 7ème rue Est d’ Antigua Guatemala.

Le Nom original était Place de La Union, mais en 1925 lors d’un Congres Centroaméricain le nom a été changé à « Lavoir La Union ».  La croix qu’on trouve sur la place a été un cadeau de l’Espagne.


LE MUSÉE D’HISTOIRE DE SAINT-JACQUES DES CHEVALIERS -ALEJANDRA MEJÍA

Le musée est situé en face du Parc Central. Il y a 55 ans que le lieu est devenu un musée, avant c’était une prison. En 1851 une modification très importante a été faite au bâtiment et on a placé une horloge sur la tour. Mais en 1976  la tour a été détruite par le tremblement de terre.
Alejandra nous présente le Musée d'Histoire 
 Le musée a cinq salles d’exposition qui contiennent des sculptures, des œuvres d’art, de la céramique, des meubles et des armes.

À l’intérieur, une cellule raconte l’histoire de La Tatuana. Il s’agit de la légende d’une dame qui faisait de la sorcellerie, et à cause de ça elle avait été mise en prison. Pour s’échapper, avec un bout de charbon, elle a dessiné l’image d’un bateau sur le mur, elle a prononcé des phrases magiques et elle a fuit sur le bateau. L’image du bateau reste sur le mur. Personne n’a revu la vielle dame. 

L’ARC DE SANTA CATALINA-RODRIGO MENDOZA

Avant d’arriver à l’église de « La Merced », on trouve l’Arc qui est devenu une sorte d’ icône d’Antigua Guatemala. Il est situé sur la 1ère rue Ouest et 6ème avenue Nord. En raison de l’élargissement du nombre de religieuses dans le premier monastère à Santiago, Concepción il y avait la nécessité de l’élargir. Quatre religieuses de la Conception ont été chargées d’établir le monastère de Santa Catalina Virgen et Martir. En 1631, le nombre de sœurs avait dépassé les cinquante-deux.

En 1693, les religieuses ont demandé d’occuper la rue et de construire une école, mais le Conseil a refusé de bloquer la rue, ce qui aurait compliqué le chemin vers le monastère de la Merced. Pour cette raison, il a construit l’arc de Santa Catalina, afin de créer un passage des religieuses de la chapelle à l’école qui soit caché au public.
Rodrigo nous parle de l'Arc
L’arc a été altéré par l’initiative de José María Palomo, et a été modifié à nouveau par l’initiative du maire de la ville, Guillermo Arzú Matheu au XXe siècle.

Initialement, l’Arc n’avait pas l’horloge qu’on peut apprécier aujourd’hui. Il a été placé pendant le gouvernement du général Jorge Ubico. Une chose intéressante pour nous c’est que cette horloge est d’une marque française qui s’appelle Lamy Amp Lacroix. Le couvent est maintenant L’Hôtel Convento de Santa Catalina.

…sans doute l’Arc apporte une touche unique à cette ville qui met en évidence le style colonial à cet endroit. 

LA CATHÉDRALE DE SAN JOSEPH- VIOLETA CARRERA



La cathédrale de la ville de Saint-Jacques des chevaliers du Guatemala, dans la vallée de Panchoy a été construite en 1542. La première construction a été entravée par de fréquents tremblements de terre et en 1669 l’église a été démolie.

En 1680 un second sanctuaire a été inauguré sous la direction de Juan Pascual et José Porres. Mais un autre tremblement de terre en 1717 (Santa Marta) a causé dommages graves à la structure, et seulement deux de ses chapelles ont été restaurées. En 1743 il a obtenu le rang de cathédrale pour être le plus luxueux de l’Amérique Centrale à cette époque. Au-dessous de la structure se trouve une crypte et un ensemble de tunnels

Le groupe dans les ruines de la Cathédrale
Dans la première construction se trouvaient les restes mortels du conquérant Pedro de Alvarado, mais ils sont disparus après sa démolition. À l’époque, l’église avait :7 portes d’entrée, 68 voûtes,
18 chapelles, une sacristie majeure et une salle capitulaire.

Actuellement, elle conserve encore quelques images coloniales, sa façade montre la richesse artistique de l’imagerie avec l’Assomption de la Vierge,l’apôtre St-Jacques, Le père éternel, Les douze apôtres, les quatre pères de l’Église, le Bouclier Patronal et le symbole du Saint Patron.

Derrière l’église se trouvent les ruines de l’ancienne cathédrale où l’on peut regarder les énormes constructions et les dômes. À l’intérieur se trouve un autel doré, des images coloniales, et des grands dômes, c’est-à-dire que La Cathédrale de San Joseph est un symbole de l’héritage hispanique colonial.


COUVENT DES CAPUCINES-GILDA ORELLANA



Le couvent des capuccines a été construit en 1725. Les plans ont été dessinés par Diego de Porres.
Gilda s'est bien amusée!
Il possède plusieurs cours et des beaux jardins. La construction de la structure de la tour et peut-être le point culminant du couvent. Il s’agit d’une tour ronde avec 18 petites chambres où les novices se retiraient pour prier.

Depuis 1972, le Comité par la Conservation de l’Antigua Guatemala a installé ses bureaux dans le couvent. Aujourd’hui, Le couvent a aussi un musée d’art colonial à l’intérieur.

LA FONTAINE ET LE PARC CENTRAL – JUDITH GRACIAS

                Depuis le début de la colonisation, les parcs, en particulier à Antigua Guatemala, ont joué un rôle important pour l’ornement de la ville et pour les activités sociales. Pour cette raison, son architecture doit avoir l’élégance et la finesse des bâtiments autour de lui. Pour se détendre et de divertir, les personnes viennent pour observer des oiseaux, parler avec des amis, ou lire. Le parc a conservé sa vocation sociale et récréative.
Judith et la Fontaine des Sirènes
 Dans le Parc Central, il y a plusieurs fontaines et la principale est située au centre, la Fontaine de Sirènes, qui date de 1737. Cette fontaine a été construite par Diego de Porres sous l’ordre du Compte de la Gomera, en souvenir de la légende populaire du Roi dont la fille donna naissance mais refusa d’allaiter ses enfants, donc il les attacha à un poteau au centre d’une source où ils moururent de soif et da faim. Aujourd’hui, quatre sirènes soutiennent leur sein pour approvisionner la ville en eau. La fontaine est devenue l’emblème d’Antigua Guatemala.

L´ÉGLISE DE LA MERCED-PAMELA ORTIZ

Le groupe devant l'Église de La Merced
La construction de l'église dans la nouvelle capitale de la ville de Panchoy a commencé au milieu du XVIe siècle. Les tremblements de terre de 1717 ont causé beaucoup de dommages dans le monastère et dans l'église, les mercédaires ont reconstruit, modifié, agrandi et réparé leur église et leur couvent, peu à peu, à partir de 1749 grâce à l'architecte Juan de Dios Estrada.

Le temple a été inauguré en 1767, mais le monastère était complètement en ruines. Les beaux autels qui décoraient le temple de la Merci avant 1773, ainsi que son organe, se conservent de nos jours dans le temple de la Merci de Guatemala City.

L´église de la Merci se trouve au nord de la ville, au fond de la rue de l´arc.  Elle est d´un style baroque et elle est peinte d´une jolie couleur jaune. Ce temple a deux tours avec des clochers. À l'extérieur de l'église, il y a beaucoup des sculptures qui sont en stuc et brique. Elle a une place devant où il ya des ventes informelles.

Le soir, elle est illuminée, spécialement durant la Semaine Sainte, quand elle sert de point de départ pour les processions à travers la ville.



Après la visite, nous sommes allés manger des crêpes!


Groupe B1 IV du samedi matin. Professeure: Claudine Escobar



samedi 10 septembre 2011

Guatemala : nombre record d’électeurs pour les présidentielles

09 September 2011

Guatemala City – Les élections présidentielles du 11 septembre au Guatemala constituent déjà un triomphe pour les institutions du pays. Le partenariat entre le Tribunal Suprême Électoral (TSE) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a permis d’inscrire 840 000 votants supplémentaires sur les listes électorales en 2011.
Plus de 7,3 millions de personnes vont voter aux élections de dimanche prochain, soit une augmentation de plus de 20 % par rapport à 2007, un record historique pour le pays d’Amérique centrale qui compte 13,8 millions d’habitants. En outre, pour la première fois, le nombre de femmes recensées dépasse celui des hommes (50,3 % contre 47 % en 2007).
Ce succès est le résultat d’un projet d’assistance électorale administré par le PNUD. En plus d’appuyer capacités de sensibilisation de la plus haute instance électorale, il visait également à toucher les citoyens prenant une part active aux élections générales.
La campagne avait pour but de sensibiliser avant tout les jeunes, les femmes et les peuples indigènes sur l’importance du vote, de promouvoir la tolérance et d’informer sur le secret du vote, les documents nécessaires ainsi que où voter et comment voter.
« Nous essayons de convaincre tous les citoyens de se rendre aux urnes, en faisant appel à leur patriotisme et à leur sens du devoir », a déclaré la Présidente du TSE, María Eugenia Villagrán.
Pour atteindre toutes les régions du pays, la campagne a été réalisée en espagnol et dans les principales langues indigènes, mam, quekchí, quiché et cakchiquel. Elle a été relayée par tous les médias que ce soit la radio, la télévision comme la presse écrite et électronique.
Avec l’aide de personnalités du sport, du spectacle et du monde universitaire, la campagne a invité les citoyens à « porter les couleurs » du mouvement et à prendre une part active aux élections générales.
« La politique permet de créer des conditions plus équitables et d’offrir plus d’options aux gens », a déclaré le Directeur de pays au PNUD, Xavier Michon. « C’est là  tout l’enjeu des élections générales car elles représentent une opportunité pour le pays ».
En plus, sous la coordination du TSE et d’une équipe technique de l’Union européenne, un groupe de 52 jeunes volontaires a été formé aux campagnes de sensibilisation des citoyens à grande échelle. Ces volontaires ont pu reproduire cette initiative auprès de de 5 000 étudiants, en organisant des ateliers et en distribuant du matériel d’information sur le processus électoral. Ces jeunes feront partie de l’observatoire électoral chargé de superviser les  bureaux de vote.
Le TSE et la campagne bénéficient également de l’apport de 4 millions de dollars par l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID) et de 4 millions de dollars supplémentaires, financés par les ambassades de Suède et des Pays Bas au Guatemala.

mercredi 7 septembre 2011

À propos d’un certain esprit français…

Voici un extrait de Sur l’eau, de Guy de Maupassant (1888) proposé par notre directeur pédagogique. Merci Sébastien!


Et c’est vraiment une race amusante que la nôtre, par des qualités très spéciales qu’on ne retrouve nulle part ailleurs.

C’est d’abord notre mobilité qui diversifie si allègrement nos mœurs et nos institutions. Elle fait ressembler le passé de notre pays à un surprenant roman d’aventures dont la suite à demain est toujours pleine d’imprévu, de drame et de comédie, de choses terribles ou grotesques. Qu’on se fâche et qu’on s’indigne, suivant les opinions qu’on a, il est bien certain que nulle histoire au monde n’est plus amusante et plus mouvementée que la nôtre.

Au point de vue de l’art pur - et pourquoi n’admettrait-on pas ce point de vue spécial et désintéressé en politique comme en littérature ? - elle demeure sans rivale. Quoi de plus curieux et de plus surprenant que les événements accomplis seulement depuis un siècle ?

Que verrons-nous demain ? Cette attente de l’imprévu n’est-elle pas, au fond, charmante ? Tout est possible chez nous, même les plus invraisemblables drôleries et les plus tragiques aventures.

De quoi nous étonnerions-nous ? Quand un pays a eu des Jeanne d’Arc et des Napoléon, il peut être considéré comme un sol miraculeux.
Et puis nous aimons les femmes, nous les aimons bien, avec fougue et avec légèreté, avec esprit et avec respect.

Notre galanterie ne peut être comparée à rien dans aucun autre pays.

Celui qui garde au cœur la flamme galante des derniers siècles, entoure les femmes d’une tendresse profonde, douce, émue et alerte en même temps. Il aime tout ce qui est d’elles, tout ce qui vient d’elles, tout ce qu’elles sont, et tout ce qu’elles font. Il aime leurs toilettes, leurs bibelots, leurs parures, leurs ruses, leurs naïvetés, leurs perfidies, leurs mensonges et leurs gentillesses. Il les aime toutes, les riches comme les pauvres, les jeunes et même les vieilles, les brunes, les blondes, les grasses, les maigres. Il se sent à son aise près d’elles, au milieu d’elles. Il y demeurerait indéfiniment, sans fatigue, sans ennui, heureux de leur seule présence.

Il sait, dès les premiers mots, par un regard, par un sourire, leur montrer qu’il les aime, éveiller leur attention, aiguillonner leur plaisir de plaire, leur faire déployer pour lui toutes leurs séductions. Entre elles et lui s’établit aussitôt une sympathie vive, une camaraderie d’instinct, comme une parenté de caractère et de nature.

Entre elles et lui commence une sorte de combat, de coquetterie et de galanterie, se noue une amitié mystérieuse et guerroyeuse, se resserre une obscure affinité de cœur et d’esprit.

Il sait leur dire ce qui leur plaît, leur faire comprendre ce qu’il pense, leur montrer sans les choquer jamais, sans jamais froisser leur frêle et mobile pudeur, un désir discret et vif, toujours éveillé dans ses yeux, toujours frémissant sur sa bouche, toujours allumé dans ses veines. Il est leur ami et leur esclave, le serviteur de leurs caprices et l’admirateur de leur personne. Il est prêt à leur appel, à les aider, à les défendre comme des alliés secrets. Il aimerait se dévouer pour elles, pour celles qu’il connaît peu, pour celles qu’il ne connaît pas, pour celles qu’il n’a jamais vues.

Il ne leur demande rien qu’un Peu de gentille affection, un peu de confiance ou un peu d’intérêt, un peu de bonne grâce ou même de perfide malice.

Il aime, dans la rue, la femme qui passe et dont le regard le frôle. Il aime la fillette en cheveux qui va, un nœud bleu sur la tête, une fleur sur le sein, l’œil timide ou hardi, d’un pas lent ou pressé, à travers la foule des trottoirs. Il aime les inconnues coudoyées, la petite marchande qui rêve sur sa porte, la belle nonchalante étendue dans sa voiture découverte.

Dès qu’il se trouve en face d’une femme il a le cœur ému et l’esprit en éveil. Il pense à elle, parle pour elle, tâche de lui plaire et de lui faire comprendre qu’elle lui plaît. Il a des tendresses qui lui viennent aux lèvres, des caresses dans le regard, une envie de lui baiser la main, de toucher l’étoffe de sa robe. Pour lui, les femmes parent le monde et rendent séduisante la vie. Il aime s’asseoir à leurs pieds pour le seul plaisir d’être là ; il aime rencontrer leur œil, rien que pour y chercher leur pensée fuyante et voilée ; il aime écouter leur voix uniquement parce que c’est une voix de femme.


C’est par elles et pour elles que le Français a appris à causer, et avoir de l’esprit toujours.

Causer, qu’est cela ? Mystère ! C’est l’art de ne jamais paraître ennuyeux, de savoir tout dire avec intérêt, de plaire avec n’importe quoi, de séduire avec rien du tout.

Comment définir ce vif effleurement des choses par les mots, ce jeu de raquette avec des paroles souples, cette espèce de sourire léger des idées, que doit être la causerie.

Seul au monde, le Français a de l’esprit, et seul il le goûte et le comprend.

Il a l’esprit qui passe et l’esprit qui reste, l’esprit, des rues et l’esprit des livres.

Ce qui demeure, c’est l’esprit, dans le sens large du mot, ce grand souffle ironique ou gai répandu sur notre peuple depuis qu’il pense et qu’il parle ; c’est la verve terrible de Montaigne et de Rabelais, l’ironie de Voltaire, de Beaumarchais, de Saint-Simon et le prodigieux rire de Molière.

La saillie, le mot est la monnaie très menue de cet esprit-là. Et pourtant, c’est encore un côté, un caractère tout particulier de notre intelligence nationale. C’est un de ses charmes les plus vifs. Il fait la gaieté sceptique de notre vie parisienne, l’insouciance aimable de nos mœurs. Il est une partie de notre aménité.

Autrefois, on faisait en vers ces jeux plaisants ; aujourd’hui on les fait en prose. Cela s’appelle, selon les temps, épigrammes, bons mots, traits, pointes, gauloiseries. Ils courent la ville et les salons, naissent partout, sur le boulevard, comme à Montmartre. Et ceux de Montmartre valent souvent ceux du boulevard. On les imprime dans les journaux. D’un bout à l’autre de la France, ils font rire. Car nous savons rire.

Pourquoi un mot plutôt qu’un autre, le rapprochement imprévu, bizarre de deux termes, de deux idées ou même de deux sons, une calembredaine quelconque, un coq-à-l’âne inattendu ouvrent-ils la vanne de notre gaieté, font-ils éclater tout à coup, comme une mine qui sauterait, tout Paris et toute la province ?

Pourquoi tous les Français riront-ils ? alors que tous les Anglais et tous les Allemands ne comprendront pas notre amusement ? Pourquoi ? Uniquement parce que nous sommes Français, que nous avons l’intelligence française, que nous possédons la charmante faculté du rire.

Chez nous, d’ailleurs, il suffit d’un peu d’esprit pour gouverner. La bonne humeur tient lieu de génie, un bon mot sacre un homme et le fait grand pour la postérité. Tout le reste importe peu. Le peuple aime ceux qui l’amusent et pardonne à ceux qui le font rire.

Un seul coup d’œil jeté sur le passé de notre patrie nous fera comprendre que la renommée de nos grands hommes n’a jamais été faite que par des mots heureux. Les plus détestables princes sont devenus populaires par des plaisanteries agréables, répétées et retenues de siècle en siècle.

Le trône de France est soutenu par des devises de mirliton.

Des mots, des mots, rien que des mots, ironiques ou héroïques, plaisants ou polissons, les mots surnagent sur notre histoire et la font paraître comparable à un recueil de calembours.

Clovis, le roi chrétien, s’écria, en entendant lire la Passion : "Que n’étais-je là avec mes Francs !"

Ce prince, pour régner seul, massacra ses alliés et ses parents, commit tous les crimes imaginables. On le regarde cependant comme un monarque civilisateur et pieux.

"Que n’étais-je là avec mes Francs !"

Nous ne saurions rien du bon roi Dagobert, si la chanson ne nous avait appris quelques particularités, sans doute erronées, de son existence.

Pépin, voulant déposséder du trône le roi Childéric, posa au pape Zacharie l’insidieuse question que voici  : "Lequel des deux est le plus digne de régner, celui qui remplit dignement toutes les fonctions de roi, sans en avoir le titre, ou celui qui porte ce titre sans savoir gouverner ?"

Que savons-nous de Louis VI ? Rien. Pardon. Au combat de Brenneville, comrne un Anglais posait la main sur lui en s’écriant : "Le roi est pris !", ce prince, vraiment français, répondit : "Ne sais-tu pas qu’on ne prend jamais un roi même aux échecs !"

Louis IX, bien que saint, ne nous laisse pas un seul mot à retenir. Aussi son règne nous apparaît-il comme horriblement ennuyeux, plein d’oraisons et de pénitences.

Philippe VI, ce niais, battu et blessé à Crécy, alla frapper à la porte du château de l’Arbroie, en criant  : "Ouvrez, c’est la fortune de la France !" Nous lui savons encore gré de cette parole de mélodrame.

Jean II, prisonnier du prince de Galles, lui dit, avec une bonne grâce chevaleresque et une galanterie de troubadour français : "Je comptais vous donner à souper aujourd’hui ; mais la fortune en dispose autrement et veut que je soupe chez vous."

On n’est pas plus gracieux dans l’adversité.

"Ce n’est pas au roi de France à venger les querelles du duc d’Orléans", déclara Louis XII avec générosité. Et c’est là, vraiment, un grand mot de roi, un mot digne d’être retenu par tous les princes.

François Ier, ce grand nigaud, coureur de filles et général malheureux, a sauvé sa mémoire en entourant son nom d’une auréole impérissable, en écrivant à sa mère ces quelques mots superbes, après la défaite de Pavie  : Tout est perdu, madame, fors l’honneur.

Est-ce que cette parole, aujourd’hui, ne nous semble pas aussi belle qu’une victoire ? N’a-t-elle pas illustré le prince plus que la conquête d’un royaume ? Nous avons oublié les noms de la plupart des grandes batailles livrées à cette époque lointaine ; oubliera-t-on jamais : "Tout est perdu, fors l’honneur…"  ?

Henri IV ! Saluez, messieurs, c’est le maître ! Sournois, sceptique, malin, faux bonhomme, rusé comme pas un, plus trompeur qu’on ne saurait croire, débauché, ivrogne, et sans croyance à rien, il a su, par quelques mots heureux, se faire dans l’histoire une admirable réputation de roi chevaleresque, généreux, brave homme, loyal et probe.
Oh ! le fourbe, comme il savait jouer, celui-là, avec la bêtise humaine.

"Pends-toi, brave Crillon, nous avons vaincu sans toi  !"

Après une parole semblable un général est toujours prêt à se faire pendre ou tuer pour son maître.

Au moment de livrer la fameuse bataille d’Ivry : "Enfants, si les cornettes vous manquent, ralliez-vous à mon panache blanc ; vous le trouverez toujours au chemin de l’honneur et de la victoire  !"

Pouvait-il n’être pas toujours victorieux, celui qui savait parler ainsi à ses capitaines et à ses troupes.

Il veut Paris, le roi sceptique  ; il le veut mais il faut choisir entre sa foi et la belle ville : "Baste ! murmura-t-il, Paris vaut bien une messe  !" Et il changea de religion comme il aurait changé d’habit. N’est-il pas vrai cependant, que le mot fit accepter la chose ? "Paris vaut bien une messe !" fit rire les gens d’esprit, et l’on ne se fâcha pas trop. N’est-il pas devenu le patron des pères de famille en demandant à l’ambassadeur d’Espagne, qui le trouva jouant au cheval avec le dauphin : "Monsieur l’ambassadeur, êtes-vous père ?"

L’Espagnol répondit :

"Oui, sire."

"En ce cas, dit le roi, je continue."

Mais il a conquis pour l’éternité le cœur français, le cœur des bourgeois et le cœur du peuple par le plus beau mot qu’ait jamais prononcé un prince, un met de génie, plein de profondeur, de bonhomie, de malice et de sens.

"Si Dieu m’accorde vie, je veux qu’il n’y ait si pauvre paysan en mon royaume qui ne puisse mettre la poule au pot le dimanche."

C’est avec ces paroles-là qu’on prend, qu’on gouverne, qu’on domine les foules enthousiastes et niaises. Par deux paroles, Henri IV a dessiné sa physionomie pour la postérité. On ne peut prononcer son nom sans avoir aussitôt une vision de panache blanc, et une saveur de poule au pot.

Louis XIII ne fit pas de mots. Ce triste roi eut un triste règne.

Louis XIV donna la formule du pouvoir personnel absolu. "L’Etat, c’est moi !"

Il donna la mesure de l’orgueil royal dans son complet épanouissement : "J’ai failli attendre."

Il donna l’exemple des ronflantes paroles politiques qui font les alliances entre deux peuples. "Il n’y a plus de Pyrénées."

Tout son règne est dans ces quelques mots.

Louis XV, le roi corrompu, élégant et spirituel, nous a laissé la note charmante de sa souveraine insouciance : "Après moi, le déluge !"

Si Louis XVI avait eu l’esprit de faire un mot, il aurait peut-être sauvé la monarchie. Avec une saillie, n’aurait-il pas évité la guillotine ?

Napoléon Ier jeta à poignées les mots qu’il fallait aux cœurs de ses soldats.

Napoléon III éteignit avec une courte phrase toutes les colères futures de la nation en promettant : "L’Empire, c’est la paix !" L’Empire, c’est la paix ! affirmation superbe, mensonge admirable ! Après avoir dit cela, il pouvait déclarer la guerre à toute l’Europe sans rien craindre de son peuple. Il avait trouvé une formule simple, nette, saisissante, capable de frapper les esprits, et contre laquelle les faits ne pouvaient plus prévaloir.

Il a fait la guerre à la Chine, au Mexique, à la Russie, à l’Autriche, à tout le monde. Qu’importe ? Certaines gens parlent encore avec conviction des dix-huit ans de tranquillité qu’il nous donna. "L’Empire, c’est la paix."

Mais c’est aussi avec des mots, des mots plus mortels que des balles, que M. Rochefort abattit l’Empire, le crevant de ses traits, le déchiquetant et l’émiettant.

Le maréchal de Mac-Mahon lui-même nous a laissé un souvenir de son passage au pouvoir : "J’y suis, j’y reste !" Et c’est par un mot de Gambetta qu’il fut à son tour culbuté : "Se soumettre ou se démettre."

Avec ces deux verbes, plus puissants qu’une révolution, plus formidables que des barricades, plus invincibles qu’une armée, plus redoutables que tous les votes, le tribun renversa le soldat, écrasa sa gloire, anéantit sa force et son prestige.

Quant à ceux qui nous gouvernent aujourd’hui, ils tomberont, car ils n’ont pas d’esprit ; ils tomberont, car au jour du danger, au jour de l’émeute, au jour de la bascule inévitable, ils ne sauront pas faire rire la France et la désarmer.

De toutes ces paroles historiques, il n’en est pas dix qui soient authentiques. Qu’importe pourvu qu’on les croie prononcées par ceux à qui on les prête :

Dans le pays des bossus
Il faut l’être
Ou le paraître.

dit la chanson populaire.

mardi 6 septembre 2011

Indicatif ou subjonctif?


Complétez les phrases avec la réponse correcte (a ou b):

1. Il n'aime pas que sa fille........... dans ce groupe.     
                  a) est entrée    b) soit entrée
2. Je ne connais pas beaucoup de communautés qui............... à ce genre de problèmes. 
                  a) ont résisté   b) aient résisté
3. Je crois qu'il ne............... personne dans le quartier.
                  a)connaît        b) connaisse
4.Elle craint qu'elle ne................. atteinte d'une maladie contagieuses. 
                  a)est              b)soit
5. Un jour, il faudra bien que les jeunes de ce quartier,............ un endroit pour se retrouver.
                  a)ont               b)aient
6. Il faut que tu............travailler, sino tu vas rester dans la maison vide à déambuler.
                  a)vas               b)ailles
7.Les journalistes sont toujours à la recherche de nouvelles sensationnelles car il faut qu'ils........leur journal.
                  a)font              b)fassent
8.Je ne voudrais pas qu'on me............dire des choses que je n'ai pas dites.
                  a)fait               b)fasse
9.Je pense que tu...............aller le voir pour l'informer de la situation.
                  a)dois             b)doives
10.Je crois qu'il...........beau.
                  a)fera              b)fasse

Extrait de:http://www.xtec.es/~psanz/tick/exfra/C1MUL001.htm. Trouvez les réponses demain. 

lundi 5 septembre 2011

Une championne parmi nous!

La chef Marielos Armas, élève de A2 de l'Alliance Française, fait partie de l'équipe guatémaltèque de cuisine qui a gagné, la semaine dernière, la médaille d'or à la Copa Azteca au Mexique. Ceci lui a donné son ticket pour participer au prestigieux concours le Bocuse d'Or à Lyon en 2013.


 FÉLICITATIONS!!!